Entre transe et extase, SANAM réinvente la musique arabe traditionnelle. Bouzouki, guitares, voix et poésie se mêlent pour créer un rituel sonore hypnotique et envoûtant, un voyage au cœur des mystères de la vie et de l’amour.
La musique de SANAM est un rituel où le rock improvisé, le free jazz et le noise soulignent un exorcisme de la chanson traditionnelle égyptienne et de la poésie arabe.
SANAM s'est formé à la suite d'une invitation à se produire avec Hans Joachim Irmler, du légendaire groupe expérimental allemand Faust, au festival de musique Irtijal de Beyrouth en 2021. Sandy Chamoun (chant), Antonio Hajj (basse), Farah Kaddour (buzuk), Anthony Sahyoun (guitare, synthé), Pascal Semerdjian (batterie) et Marwan Tohme (guitares) apportent une myriade d'influences glanées au fil des années, soit en solo, soit en tant que membres de groupes influents de la scène musicale très active de Beyrouth.
La combinaison du folklore et de la poésie régionaux et locaux avec des formes expérimentales de musique instrumentale est au cœur d'Aykathani Malakon. Chamoun, qui a choisi les textes de cet album et qui s'est produit au sein du collectif musical satirique libanais Al Rahel al Kabir, s'est tourné vers des écrivains et compositeurs arabes modernes et contemporains tels que le poète libanais Bassem Hajjar, dont le poème Aykathani Malakon donne son titre à l'album et constitue le premier morceau, Paul Chaoul, dont Chamoun récite le poème dans un état d'extase croissante dans Ayouha Al-Taiin Fi Al-Mawt, et le compositeur égyptien Sayyid Darwish dans le langoureux Ya Nass, où le bouzouki joué par Farah Kaddour occupe une place prépondérante. Comme le souligne Chamoun, la poésie ou les paroles de l'album constituent « un appel collectif à s'échapper d'un état hallucinatoire engendré par l'amour, mais aussi par les mystères de la vie elle-même ».
